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Retour vers Yangon et la France

En attendant, l'aventure est loin d'être terminé, surtout lorsqu'on monte dans notre dernier bus local où nous devons faire un trajet de 12 h jusqu'à Rangon, un long périple sur une route montagneuse et défoncée où s’enchaînent les lacets...Tout bus birman qui se respecte doit avoir un bon système audio....nous avons été servis, diffusion non stop, le volume poussé au maximum. Question confort...inexistant, les sièges ayant subi les années d'utilisation, sont transformés en bancs de bois. 

Yangon (4,5 millions d'habitants) était autrefois la capitale de la Birmanie jusqu'à ce que le gouvernement délocalise tous les ministères et le pouvoir à Naypyidaw en 2005. Les larges avenues de l'époque britannique, les bâtiments victoriens de la Birmanie coloniale, le quartier indien, le marché de Bogyoke et la fameuse pagode Shwedagon font de Yangon une ville agréable.

La recherche de l’authenticité nous a fait choisir la Birmanie. Et nous en avons eu pour notre compte ! nos étapes nous ont transportés à des années du développement occidental que nous connaissons. Tout reste encore à faire dans ce pays, qui s’ouvre peu à peu au monde depuis 2012 seulement. Le général tenant le pays d’une main de fer était encore au pouvoir mais son influence a fondu avec le parti d’opposition de Aung San Suu Kyi ayant intégré le parlement. L' élection du nouveau président Htin Kyaw (du parti d'Aung San Suu Kyi ) le 15 mars 2016 laisse entrevoir un espoir sur l’avenir de la Birmanie. De grands changements ont déjà améliorés la vie du peuple birman grâce à Aung San Suu Kyi : l’école est devenue gratuite, certains coûts de la vie ont été revus à la baisse et l’apport de capitaux étrangers a permis de relancer l’économie.

La Birmanie, en pleine mutation, tiraillé entre le passé et le futur commence à s'ouvrir à l'étranger, le nombre de touristes explose ( 4 millions en 2015...... contre 350000 en 2010 ) mais de nombreuses régions frontalières sont encore fermées. Pour certaines, il faut un permis spécial, une autorisation du ministère du tourisme ( ce fût notre cas pour aller à Pampet ) principalement à cause des conflits avec les minorités ethniques. Seuls sont accessibles les lieux que le gouvernement consent à montrer. Autre problème, les terres sont très chères et la junte militaire demande sa part de gâteau, résultat: 15% des terres seulement sont exploitées, le reste étant en jachère.

Sans nul doute que le visage de la Birmanie tel que nous l’avons découvert changera profondément ces prochaines années. Encore peu habitués à parler aux étrangers il y a trois ans, nous avons senti une joie et une fierté chez les Birmans, de voir des étrangers s’intéresser à leur pays. Les sourires et les « Mingalaba » (« Bonjour ») nous ont accompagnés tout au long de ce séjour et nombreux ont été les échanges. Mon ressenti: des gens gentils, avenants, joyeux, généreux. Le sourire accroché aux visages est sans doute le souvenir qui reste de mon voyage en Birmanie.

Nous avons découvert un pays attachant, une culture, des nouvelles saveurs, des maisons de fortunes, des temples, des monastères et des stupas à perte de vue, des bouddhas assis, couchés, couverts d'or, des beaux paysages...... c'était notre premier voyage en Birmanie, nous avons aimé.

A bientôt en France

Josy